Réparation d’une manette filaire pour Nintendo Switch

Salutations, ami(e)s gamer(euse)s,

Cela fait un peu moins de deux ans maintenant que je suis l’heureux propriétaire d’une console Switch de Nintendo 😀

Le support de Joycon à l’effigie de Minecraft : J’ai craqué…

Si vous connaissez un peu cette machine hybride entre une console de salon et une portable, vous n’êtes pas sans savoir que les fameux joycon sont assez limite en terme de précision et de durabilité (J’ai d’ailleurs déjà dû faire réparer les miens).

Nintendo propose plusieurs solutions de manettes supplémentaires. Aussi histoire de pouvoir en profiter dans des conditions plus optimales, je me suis porté acquéreur d’une manette filaire « Officielle » du modèle ci-dessous :

L’objet en question au moment de son acquisition

Officielle entre guillemets, car ce n’est pas un produit 100% Made in Nintendo mais un matériel conçu et fabriqué par une entreprise tierce sous licence Nintendo, ce qui n’est pas tout à fait la même chose.

 

Un autre modèle en magasin. Notez le sigle « Licence Officielle Nintendo » en bas à gauche de la boîte.

Las, si Nintendo avait habitué à ne labelliser que d’excellents produits, le constat au bout de deux ans d’utilisations a montré que, bien que plutôt adaptée pour mon usage, elle est d’une piètre qualité sous certains aspects 🙁

Le plus gênant était le stick de gauche qui avait une fâcheuse manie à ne pas revenir au point mort quand on le relâche, mais à imprimer une pression vers le bas. Pression suffisante pour envoyer un mouvement que je n’avais pas sollicité et qui m’a bousillé plus d’une partie de Tetris99 ou de Fortnite

Bref, vu l’impossibilité de jouer convenablement en l’état et n’ayant pas l’intention d’en acquérir une autre dans l’immédiat, il est temps pour moi de sortir mon attirail de bricoleur et de démonter cette manette afin de voir s’il est possible de faire un petit quelque chose afin de retrouver un matériel fonctionnel doté d’un minimum d’ergonomie 🙂


Le Tutoriel


La manette sur la table d’opération

On commence par enlever les vis situées au dos du paddle (Ce mot est encore utilisé de nos jours ?)

Le pad une fois ouvert. Notez les masses en métal dans les bras afin d’alourdir l’ensemble et de le rendre moins « cheap » en main

Première impression : C’est relativement robuste bien que simple de conception.Et les soudures à l’étain, à l’ancienne, ouvrent des perspectives sympa. J’y reviendrai plus loin…

Allez, on retire les deux vis qui maintiennent ce circuit imprimé en place…

… Et on sépare le PCB de la coque supérieure

Les sticks étant simplement sertis sur leur axe, il suffit de doucement tirer pour les retirer. Celui de droite étant moins usé que l’autre à cause des frottements répétés contre le rebord de son logement, je les ai intervertis histoire de grappiller un tout petit peu d’ergonomie. C’est toujours ça de pris 😉

Zoom sur la commande analogique de gauche

Voici la cause de mes malheurs. Techniquement, il s’agit tout d’une tige monté sur un système articulé sur deux axes, actionnant chacun un potentiomètre. Une technologie déjà présente dans les premières manettes à commandes analogiques, la Nintendo 64 par exemple.

Après avoir retourné et soufflé un peu d’air comprimé dans l’articulation histoire de chasser les éventuelles impuretés, je suppose qu’une légère lubrification devrait suffire. N’ayant hélas plus de graisse blanche à disposition, j’ai pris le premier lubrifiant qui me tombait sous la main, à savoir :

Non, vous ne rêvez pas : Huile de tronçonneuse ! On fait avec ce qu’on a

À l’aide d’un coton-tige, on huile légèrement les deux axes de pivots et dépose l’équivalent d’une demi-goutte directement sur l’articulation comme indiqué ci-dessous :

Tout en actionnant plusieurs fois le stick, histoire de bien répartir l’huile sur l’ensemble.

Une fois ceci fait, et après avoir nettoyé les éventuelles coulures, on remonte gentiment l’ensemble en suivant l’ordre inverse de démontage. Puis on branche sur la console, on allume et on tente une petite partie pour tester notre matériel tout frais reconditionné. Verdict :

AÏe ame ze baiste

Cela fonctionne à nouveau correctement, yeah !!!


Petit épilogue


Voilà, ce petit tutoriel est arrivé à son terme. J’espère qu’il vous a diverti autant que moi en le rédigeant.

Bon j’ai un peu bossé dans la précipitation notamment en ce qui concerne le lubrifiant employé. Il y avait moyen de faire mieux, mais mon idée était de montrer que l’on peut très bien retaper ce genre de matériel avec les moyens du bord. J’ai certes l’intention d’acquérir ultérieurement une manette plus performant, mais je peux désormais repousser un peu plus la date d’achat.

Et si ce paddle devait finir par rendre l’âme, je pense qu’avec son circuit imprimé simple et ses belles soudures à l’étain, il ferait une excellente base pour concrétiser un projet dans le genre de ce que j’ai déjà fait il y a quelques années 😉

Ciao les copains.

Monty

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